Messages : 89 Date d'inscription : 01/01/2014 Age : 24 Localisation : Le Royaume Perdu d'Imaginarium
| Sujet: [Recueil] Koala Mer 3 Fév - 21:39 | | Coucou !J'ouvre mon recueil de nouvelles ici !Bon, je préviens, il est possible que ce soit spé, mais il ne faut pas vous étonner, venant de moi c'est normal ! D'ailleurs, je ne préviendrai plus, sinon j'en aurait pour toute ma vie ^^Alors je vais commencer avec une nouvelle que j'ai de base écrite pour Never Utopia, mais que je voulais aussi mettre ici ^^ Je n'ai pas relu, mais j'espère que ça vous plaira quand même.- Peur blanche:
J’avançai doucement vers la porte devant moi. Juste devant moi. Je tentai de calmer ma respiration saccadée, en vain. Je le savais, c’était inutile, car plus je m’approchais, plus je respirais fort. Comme si j’allais étouffer. Le visage trempé de larmes, je continuai. Je n’étais plus qu’à une dizaine de mètres de la porte. Cette porte blanche, lumineuse, comme le reste du long couloir dans lequel je me trouvais actuellement. J‘avais peur, si peur. Et pourtant, je marchais encore. Je ne pouvais m’arrêter. Je n’y arrivais tout simplement pas. Mes pieds nus foulaient le sol lisse et froid. D’ailleurs, j’étais glacée. Je venais tout juste de le remarquer. La température de mon corps avait chuté en l’espace de quelques secondes à peine. J’étais passée du stress à la sueur froide. Je m’arrêtai enfin devant la porte. Je tremblais, et j’étais presque persuadée que mes mains, mes pieds, en fait tous mes membres avaient viré au bleu, tant j’avais froid.
Je pris une profonde inspiration. Le silence était assourdissant. Si bien que je n’entendais plus que mon souffle irrégulier et les battements affolés de mon cœur. Et maintenant ? Qu’allait-il se passer ? Je n’en savais rien. Je ne l’avais jamais su. Jamais… Les larmes recommencèrent à couler sur mes joues. Elles étaient montées toutes seules, sans que je m’en aperçoive. Et maintenant, elles tombaient une à une sur le sol blanc, parfois sur mes pieds. Je laissais faire. J’aurais aimé parler. J’aurais aimé dire quelque chose, n’importe quoi. J’avais besoin de me rassurer, de me protéger. Mais je n’y parvenais pas. Un bruit sourd retentit et résonna dans le couloir. Je sursautai. L’écho persista pendant de longues secondes. Mais à peine s’était-il tu qu’une autre onde de choc prenait le relais. Et ainsi de suite. De plus en plus vite. Je commençai à paniquer. Qu’est-ce que c’était ? Je fixai la porte. Elle semblait trembler. Toujours plus fort. « Boum ! Boum ! Boum ! Boum ! » Le bruit résonnait jusque dans ma tête. Il m’assommait. Sans m’en rendre compte, je me laissai bercer par ces coups qui me semblaient pourtant d’une violence extrême. Je me laissai bercer jusqu’à ce que le rythme soit rompu. Un craquement. Je rouvris les yeux. Je ne me rappelais pourtant pas les avoir fermés. Je cherchais la porte alors qu’elle était toujours au même endroit : devant moi. Je me serais prise pour une idiote en d’autres situations. Mais pas cette fois. Pas cette fois, car je ne l’avais pas reconnue. Je la regardais. J’étais presque horrifiée. Aussi fine qu’un cheveu, et pourtant évidente, une fissure était apparue au travers de la porte. De haut en bas, elle la coupait en deux. Ce trait irrégulier, grossier était noir. Un noir pur et étrangement rayonnant. Le souffle court, je me retournai. Mon instinct me hurlait de fuir. Il me hurlait de courir comme je ne l’avais jamais fait, de m’échapper de cet endroit. Je ne savais même pas comment j’étais parvenue à arriver jusqu’ici. Je fis à peine quelques pas que je rencontrai déjà quelque chose. Une surface lisse, verticale, et aussi blanche que le reste, si bien que je ne l’avais même pas vue. Un mur. C’était un mur. Comment était-ce possible ? Prise d’effroi, je tapai du poing. Qu’espérai-je exactement ? Le détruire ? Je pleurai encore, j’essayai de crier, mais aucun son ne sortait de ma gorge. Seulement un léger sifflement aigue, et encore… Ma raison parvînt enfin à reprendre le dessus. Je reculai soudainement. Mon dos heurta la porte et je sentis les vibrations, violentes et désagréables. Je me laissais glisser par terre. Mes yeux fixaient ce qui semblait être le mur. Je restai ainsi quelques minutes, à ne rien dire. Je ne réfléchissais même pas. Je me concentrais sur les chocs. Jusqu’à ce que retentisse un nouveau craquement. Puis un autre. Et encore un autre. Je ne m’écartai que quand je sentis la fissure s’ouvrir sur ma colonne vertébrale. Peut-être un peu trop tard… Le fracas me fut insupportable. Je ne pris pas le temps de me couvrir la tête. A quatre pattes, je voulu prendre la fuite, aller dans le sens opposé. Je ne regardais pas derrière moi. Je ne voulais pas. J’avais trop peur. Bien trop peur. Il y avait quelque chose derrière moi. Je ne voulais pas savoir quoi. J’éclatai en sanglots, m’empêchant de respirer convenablement.
Ma main effleura la paroi lisse du mur, tandis que je me sentais glisser dans l’autre sens. Je tombai sur le ventre. Mes pieds étaient paralysés. Je savais ma cheville emprisonnée, mais j’étais paralysée. Je ne pouvais plus rien faire. Simplement pleurer et pousser un premier et dernier cri, avant de me sentir aspirée par le Néant…
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